On a tous un mensonge préféré. Un truc subtil, pas méchant, presque confortable. Un “je vais bien”, un “je m’en fiche”, un “ça n’a aucune importance”, un “non non, tout est sous contrôle”. Le 28 novembre, dans l’entre-deux de fin de mois, sans chaos cosmique ni événement majeur, ces micro-mensonges prennent soudain un relief particulier. Comme si le calme du jour laissait remonter une vérité qu’on évite depuis un moment. Chaque signe a une phrase-refuge qu’il utilise pour ne pas regarder quelque chose en face. Aujourd’hui, on la démasque — avec douceur, lucidité et un petit clin d’œil.
Ce qui rend cette date intéressante, ce n’est pas un transit précis, mais son absence. Rien ne force, rien ne bouscule, rien ne presse. Et c’est précisément dans ce silence-là que l’on entend enfin ce qu’on couvre d’habitude par des urgences imaginaires. Le mental ralentit, les émotions respirent, et certains auto-mensonges apparaissent comme des bulles à la surface : impossibles à ignorer. Pas de drame, pas de révélation choc — juste cette impression d’être transparent à soi-même pendant quelques heures. Et parfois, c’est suffisant pour que quelque chose se réajuste profondément.
Parce que ça rassure.
Parce que ça simplifie.
Parce que ça nous évite une conversation qu’on n’est pas prêt à avoir, avec quelqu’un ou avec soi-même.
Ces petits mensonges sont comme des coussins de sécurité : ils amortissent, ils protègent, ils arrangent. Certains sont mignons, d’autres franchement révélateurs. Aucun n’est mauvais en soi — mais ils deviennent un frein quand ils prennent trop de place. Le 28 novembre, on les observe sans se juger. On se dit : “Ah oui, c’est vrai… je fais ça.” Et rien que ça peut changer la suite.
Bélier
“Je m’en fiche.”
Spoiler : vous ne vous en fichez jamais. Vous réagissez vite, fort, franchement, et quand vous prétendez rester indifférent, c’est précisément parce que ça vous touche. Vous avez peur qu’on voit trop clair dans vos émotions — mais personne n’est dupe (et ce n’est pas grave).
Taureau
“J’ai besoin de temps.”
En réalité : vous savez déjà. Vous avez juste peur du changement que votre décision implique. Vous ne procrastinez pas par hésitation, mais par attachement. Une fois que vous l’admettez, tout devient plus simple.
Gémeaux
“Ce n’est pas si sérieux.”
Mentir par légèreté, c’est votre spécialité. Mais quand vous minimisez trop, c’est que vous avez peur que le sérieux vous attrape. Vous vous racontez que tout glisse… alors que vous savez très bien ce qui reste accroché.
Cancer
“Je vais m’en remettre.”
Oui, bien sûr. Mais vous ne guérissez jamais tant que vous n’avez pas compris pourquoi ça vous a blessé. Vous êtes plus fort que vous le croyez, mais plus sensible que vous ne l’admettez.
Lion
“Je contrôle.”
Vous contrôlez l’image, l’histoire, la version officielle. Mais ce qui vous échappe vraiment, c’est ce que vous ressentez profondément. Vous avez du mal à dire “ça me touche”, mais votre cœur le hurle en coulisses.
Vierge
“Ce n’est pas grave, je vais gérer.”
Oui, vous gérez tout. Trop. Tout le temps. C’est votre mensonge préféré : faire semblant que c’est simple alors que c’est épuisant. Vous ne manquez pas de compétences ; vous manquez d’aide que vous n’osez pas demander.
Balance
“Je veux juste que tout se passe bien.”
La vérité : vous avez un avis très précis, mais vous ne voulez pas passer pour quelqu’un qui dérange. Vous vous cachez derrière la diplomatie pour éviter d’avouer ce que vous souhaitez vraiment.
Scorpion
“Je m’en doutais.”
Vous ne “saviez” pas. Vous ressentez fort, oui, mais parfois vous prétendez avoir vu venir les choses pour éviter d’avouer que ça vous surprend ou vous touche. Ce n’est pas une faiblesse de découvrir quelque chose au lieu de le deviner.
Sagittaire
“Ça me lasse.”
La vérité : ça vous fait peur. Dès que l’enjeu augmente, vous faites semblant de vous désintéresser pour éviter d’admettre que ça vous tient. Derrière votre humour, il y a souvent un attachement que vous cachez mal.
Capricorne
“Je n’ai pas le luxe d’y penser.”
Si, vous l’avez. Vous refusez juste de regarder ce qui pourrait ébranler votre structure émotionnelle. Ce mensonge vous protège… mais il vous enferme aussi. Vous avez le droit de ressentir avant d’agir.
Verseau
“Je suis au-dessus de ça.”
Absolument pas. Vous rationalisez pour ne pas montrer que quelque chose vous touche profondément. Le détachement est votre armure, pas votre vérité.
Poissons
“Ce n’est rien.”
Si, c’est quelque chose. Vous minimisez pour ne pas effrayer les autres, pour rester doux, accessible, fluide. Mais vos émotions méritent un vrai espace — pas un coin de tiroir.
Vous ne devenez pas une autre personne.
Vous devenez vous-même, juste un peu plus aligné.
Quand on retire un petit mensonge, même un tout petit, on respire mieux :
• on comprend ce qu’on veut vraiment
• on arrête de maquiller ses peurs
• on avance plus vite
• on se parle avec moins de détour
• on gagne en lucidité sans perdre en douceur
Le 28 novembre n’est pas un jour de révolution.
C’est un jour de vérité discrète.
Et ces vérités-là changent tout.